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Le jardin tient lieu de salle d’attente. Sous une tente, une quinzaine de personnes patientent pour l’un des quelque vingt soins médicaux proposés. Aucun n’est remboursé, ni par la couverture maladie universelle (CMU) lancée en 2019, ni par une quelconque assurance privée. Dans ce centre de santé ouvert « il y a quelques mois » dans la commune de Cocody à Abidjan, la plaque d’autorisation d’exercice obligatoire délivrée par le ministère de la santé « n’est pas là », souffle timidement une aide-soignante désarçonnée, preuve de la non-conformité de la structure.
Selon les estimations du gouvernement, environ 80 % des 3 000 cliniques privées ivoiriennes exercent dans l’illégalité. Celles-ci prodiguent près de la moitié des soins dispensés partout dans le pays selon le ministère de la santéet évoluent dans « un écosystème difficilement maîtrisé [qui] donne l’impression d’une réelle anarchie », alertait le rapport du Conseil national des droits de l’homme ivoirien (CNDH) en 2022.